Quel est l'intérêt pour les banques d'acheter de l'or ?
Reprenant le chemin de la traditionnelle capitalisation sur l'or, les banques ont choisi depuis une vingtaine d'années d'investir massivement dans l'or.
Malgré fort un ralentissement lors du début de la récente pandémie mondiale, cette politique d'acquisition de métaux précieux a repris de plus belle après 1 mois de pandémie.
Pourquoi les institutions financières ont-elles observé un retour vers l'étalon or ? Quels sont les enjeux des métaux précieux ? Quel avenir pour leur capitalisation ? Voyons plutôt.
Connu pour ses propriétés conductrices, l'or tient une place de choix parmi les matières premières. Particulièrement utile pour diversifier le niveau de risque d'un portefeuille d'actifs, l'or bénéficie tout de même d'une certaine volatilité ainsi que d'une grande liquidité.
Ces deux caractéristiques en font un ingrédient de base de la stratégie d'une banque privée qui veut réaliser des plus-values en composant des produits financiers plus sophistiqués et prisés par l'offre et la demande.
Forts de la montée en puissance de la crypto-anarchie, les marchés financiers ont par ailleurs besoin de bénéficier de valeurs d'échange dont la diversité ne s'arrête pas aux devises fiat majeures. C'est donc tout naturellement que les acteurs majeurs des écosystèmes financiers que sont les banques privées se dotent d'actifs dont la rareté et l'utilité font toute la valeur.
Pour que cette équation soit vraie, il est d'autant plus vital que les banques centrales, en charge de battre et de contrôler la monnaie en circulation dans un pays ou une fédération, disposent d'une réserve suffisamment grande d'or.
En effet, pour limiter l'inflation d'une devise, la constitution d'une réserve d'actifs à la valeur assise sur le long terme fait sens.
Aussi, sans nécessairement reprendre le système de l'étalon or qui prit fin lors de la Grande Dépression de 1930, les banques centrales n'ont pas hésité à capitaliser sur cette matière première.
Le métal jaune est en effet l'une des réponses au risque de dévaluation de la monnaie de nations comme la Thaïlande, la Turquie, ou même le Royaume-Uni qui doit sécuriser son économie au mieux au lendemain d'un Brexit très dommageable.